Museksschoul Péiteng

 
 

L'enseignement musical dans la commune de Pétange

Aujourd'hui, comme hier on se plaît à mettre en évidence le rôle éminemment gratifiant de la pratique du chant ou d'un instrument de musique. Cet art ouvre, en effet, la voie à un enrichissement culturel ainsi qu'à un épanouissement personnel, tout en ayant vocation à resserrer les liens sociaux entre les citoyens, lorsqu'il est exercé au sein d'une chorale ou d'un ensemble instrumental.

S'agissant de ce dernier aspect, on se rend compte que les associations culturelles font véritablement partie de notre histoire: les archives de l'Union Grand-Duc Adolphe (UGDA) établissent que la vie musicale communautaire a débuté dans notre pays à la fin du XVllle siècle avec la création de la première société de musique à Wiltz en 1794, et qu’elle a commencé à s’étendre et à se développer dans tout le pays entre 1870 et le début du XXe siècle, lorsque de nombreuses associations culturelles se sont installées dans toutes les régions du Grand-Duché de Luxembourg, notamment en 1909 dans la localité de Pétange, où l'Harmonie Municipale a fêté en 2009 son 100e anniversaire.

ll faut donc rendre hommage aux pionniers qui ont forgé ce patrimoine culturel, dont nous pouvons être fiers au Grand-Duché.

Force est cependant de constater que la pérennisation du modèle que nous chérissons, se heurte de nos jours à une profonde mutation de la société qui prône l'individualisme, où le besoin de s'intégrer dans un ensemble musical est devenu moins évident.

Nous savons que la cause en est l’offre massive de loisirs solitaires, très accessibles, qui demandent bien moins d'efforts et de discipline et qui conduisent à une certaine désolidarisation au sein de la vie associative.

Mais penchons-nous également sur l'évolution substantielle du répertoire des sociétés de musique et des chorales au fil des ans. Les progrès techniques réalisés ont ouvert la voie à une diffusion sans précédent et sans limite de la musique, du chant et de la culture en général, mais également toutes sortes d'influences, avec effet la naissance d'une multitude de genres et goûts nouveaux. De ce fait les associations locales ont dû s'adapter. La littérature musicale pour orchestres amateurs par exemple, ne se limite plus comme par le passé, à des ouvertures, valses, marches, polkas et à des transcriptions d’opéras et d’opérettes. Aujourd'hui les éditions musicales proposent toutes sortes de musiques actuelles venant du monde entier (musicals, musique de films, rock, beat etc.), ainsi que des compositions originales et des arrangements pour orchestres à vent et chorales.

L’apparition de ces nouvelles ouvres modifia également l'instrumentation des orchestres amateurs. Aux instruments de percussion du passé, qui se limitaient auparavant à la grosse caisse, la petite caisse (tambour), les cymbales et les timbales, il faut ajouter le drumset, le xylophone, le vibraphone, le marimbaphone ainsi que toutes sortes d'accessoires.

Les chorales durent également enrichir, au fil du temps, leur formation vocale par la diction des langues étrangères - plus particulièrement l'anglais et par l'accompagnement instrumental (percussion, guitare, keyboard etc).

Entrons maintenant dans le vif du sujet, c.à.d. la formation qui, qu'elle aboutisse au seul apprentissage d'un instrument ou qu'elle serve à la pratique orchestrale, demeure la clé pour tout accès à cet art, parfois difficile, mais toujours valorisant pour l'exécutant.

Le premier projet de création d'une Ecole de musique à Pétange en 1946.

Dès la fondation de l'Harmonie Municipale de Pétange en 1909, mais avec plus d'insistance après la guerre de 1940 - 45, des voix se faisaient entendre pour stigmatiser les carences dans le système de formation au sein des chorales et orchestres de la commune. Les chefs de musique, parfois assistés de leurs sous-chefs ne pouvaient, malgré leur dévouement et leur engagement, assurer à eux-seuls un enseignement diversifié. A cette époque, les responsables locaux avaient confié à une commission spéciale la mission d'explorer l'utilité et les voies et moyens à mettre en œuvre pour la création de ce type d'enseignement. Le 20 août 1946, la commission rend son rapport avec comme injonction cette jolie formule: «La commune, soucieuse à tant de points de vue du relèvement physique de sa population, a le devoir de se soucier également du relèvement du niveau culturel général »

La commission ouvre ensuite deux alternatives de fonctionnement avec respectivement 3 et 5 « professeurs de musique », en prenant soin d'y intégrer les chefs de musique de Rodange et Pétange.

Le fonctionnement aurait engendré une dépense de 120.000.-F par an pour des cours se déroulant dans l'ancienne école primaire supérieure, route de Longwy à Pétange.

Le 24 octobre 1946, le conseil communal enterre cependant le projet, étant donné le faible nombre d'inscrits aux cours (55 élèves) et les distorsions apparues entre sociétés de musique et de chant de la commune.

La création définitive de l'Ecole de musique en 1968

Il fallait donc attendre l'année 1968 pour que vît le jour l'Ecole de musique de la commune de Pétange, telle que nous la connaissons aujourd'hui.

Les responsables politiques s'étaient peu à peu appropriés les arguments des propagateurs de cette idée, qui prônaient une spécialisation de l'enseignement musical, condition sine qua non pour assurer un saut qualitatif dans l'apprentissage de la musique.

Autre argument retenu pour la création d'une école de musique communale à Pétange: la proximité de l'établissement pour les jeunes de la commune, qui n'auront plus l'obligation de se diriger vers les Conservatoires de Luxembourg ou d'Esch-sur-Alzette.

Signalons également que le pouvoir politique local ne voulait pas rester à la traîne par rapport à ses voisins, étant donné que la commune de Bascharage avait déjà créé son école de musique en 1965.

Dans sa séance du 19 août 1968, le conseil communal décide donc, à l'unanimité, de se doter d'une véritable institution de l'enseignement musical, l'actuelle Ecole de musique.

La délibération du conseil communal retient un triple objectif :

1)       permettre aux jeunes de la commune d'acquérir une éducation musicale approfondie et contrôlée;
2)      permettre aux sociétés de chant et de musique de recruter des membres formés et qualifiés;
3)      permettre également à des habitants de la commune de s'adonner à la musique en dehors des sociétés culturelles locales.

Pour l'année scolaire 1968/1969, l'Ecole de musique de Pétange offrait uniquement des cours de formation musicale (solfège).

4 enseignants, nommés par le conseil communal dans sa séance du 25.09.1968, étaient chargés de l'enseignement du solfège pour 176 élèves, répartis sur 8 classes (1re année - 5 classes et 2e année - 3 classes), à savoir:

·         Mireille Kayser-Baltus, chargée également de la direction ·         Fred Harles, René Hemmer et Paul Pierrard.

Le 30 décembre de la même année, le premier règlement de l'Ecole de musique concernant le fonctionnement et le programme d’études furent approuvés par le conseil communal, et deux chargés de cours suppléants étaient nommés, Fernande Weiland et René Dahm.

L’Ecole de musique fut installée dans l'ancienne maison « Schwësterenhaus » rue de l’église à Pétange.

Cours offerts par l'Ecole de musique à partir de l'année scolaire 1969/ 1970:

·         formation musicale (solfège), préparatoire, lre , 2e et 3e année et une classe pour adultes; - formation instrumentale: flûte, hautbois, clarinette, saxophone, trompette, bugle, piano, violon et alto;
·         formation vocale: une classe de chant.

Le personnel enseignant 1969 / 1970:

·         Mireille Kayser-Baltus, direction, solfège et chant;
·         Jacques Asselborn, clarinette;
·         René Dahm, flûte traversière et solfège;
·         Jean de Ridder, trompette;
·         Armand Faber, hautbois;
·         René Hemmer, bugle, trompette et solfège;
·         Fanny Hurt, violon et alto;
·         Paul Pierrard, solfège;
·         Théo Wandivinit, clarinette et saxophone;
·         Renée Poppe-Samsoen, piano;
·         Fernande Schneider-Weiland, solfège. 

Durant 4 décennies, le nombre des branches enseignées et des enseignants n'a cessé de croître.

Les chargés de direction de l’établissement, à savoir:

·         Mireille Kayser-Baltus 1968-1978
·         Robert Weyland 1978-1983
·         René Kayser 1983-2003
·         Geneviève Conter 2003-2008
·         Paul Origer depuis 2008

avec tous les chargés de cours, engagés pendant ces 4 décennies, ont contribué certainement par leur dévouement, leur engagement et leur compétence au bon fonctionnement et à la renommée de l'Ecole de musique de Pétange.

Situation actuelle

L’école de musique de Pétange fonctionne constamment avec un nombre d’élèves qui tourne autour de 500. Ensemble avec une moyenne de 30 à 35 enseignants, les infrastructures avec un total de 12 salles de cours sont arrivées à leurs limites absolues. Et ceci en plus des nombreux défauts de cette ancienne construction ; les dalles en bois, les murs, portes et fenêtres acoustiquement peu isolants, les accès par des escaliers en bois charmants mais assez difficiles. Au fil des années, de nombreuses transformations et rénovations ont été faites afin d’adapter le bâtiment aux besoins des utilisateurs. Comme par exemple la construction d’un préau qui relie les deux bâtiments de la rue des écoles et de la rue de l’église. Cet espace sert comme zone d’attente des parents et est également devenu très utile pour des petites auditions ou réunions. Une transformation de plus grande envergure fût le transfert des classes de percussion au rez-de-chaussée ; à ces fins, de nombreux murs ont dû être supprimés et d’autres construits. Finalement, la division de l’ancienne salle de séjour et de réunion au premier étage en secrétariat et bureau de la direction a été le dernier grand « chantier » à l’école de musique. Depuis, la « vieille » maison qui garde toujours son charme, est tenue à jour par un coup de peinture de temps en temps ou par l’ajout de nouveaux équipements.

Aspects législatifs

La prolifération des écoles de musique au pays avait nécessité, au fil des années, un nombre plus en plus important de professeurs et chargés de cours, dont le statut professionnel n'était pas défini. De même, le mode de fonctionnement, le régime des diplômes et le volet financier de l'enseignement évoluaient constamment dans le vague.

La loi du 28 avril 1998 portant harmonisation de l'enseignement musical dans le secteur communal mettait un terme à cette situation. L’article Ier expose le triple objectif de cette loi:

1)       éveiller, développer et cultiver chez les jeunes la connaissance et le goût de la musique afin de leur permettre de participer à la vie musicale;
2)      assurer aux jeunes une formation spécialisée dans les différentes disciplines musicales, afin de leur permettre de faire des études musicales approfondies de niveau supérieur ou universitaire;
3)      offrir aux adultes des cours de formation et de perfectionnement.

Cette loi précise, par ailleurs, les structures, les différents ordres d'enseignement, les questions de personnel, la surveillance et le financement. Le règlement grand-ducal du 3 août 1998 ayant pour objet de définir les conditions-cadre de l'organisation de l'enseignement musical par les communes, règle comme suit l'organisation scolaire:

·      Toute administration communale, désirant organiser un enseignement musical délibère annuellement avant le 1"'septembre, au conseil communal sur le mode d’organisation de cet enseignement pour l'année scolaire à venir;
·      La décision du conseil communal détermine le nombre de cours que la commune offrira dans les différentes branches et pour les différents niveaux, en distinguant entre cours individuels et cours collectifs ;
·      L’organisation de l’enseignement musical précise pour chaque cours la durée hebdomadaire, exprimée en minutes; le nombre de semaines pour l'année scolaire où sera offert ce cours; le nombre de places disponibles pour élèves; l'adresse exacte du local où est dispensé le cours.

L’Etat participe au financement de l'enseignement musical à raison d'un tiers des rémunérations brutes du personnel enseignant de ces institutions, les communes subvenant au reste de cette dépense qui comprend également les frais de fonctionnement des infrastructures.

Les élèves s'acquittent par ailleurs, d'un minerval.

Conclusion

La création de l'Ecole de musique a comblé un vide qui subsistait dans la commune de Pétange, au niveau culturel. Tous les citoyens, les jeunes et les moins jeunes, ont désormais la possibilité de s'initier à la musique et de parfaire leur pratique musicale.

Il est évident que s'en ressentent favorablement les sociétés de musique et de chant qui comptent aujourd'hui dans leurs rangs des membres bien mieux formés que par le passé.

Il ne faut cependant pas se voiler la face: le nombre des musiciens et des choristes actifs dans les associations culturelles a souvent tendance à diminuer et de de façon significative.

Toute l'attention doit se porter donc désormais sur l'intégration des jeunes dans les ensembles musicaux. Il y a lieu d'accorder aux jeunes le respect qu'ils méritent et de leur permettre de devenir des membres responsables et conscients de leurs devoirs envers la société.

A Pétange, l'Harmonie des Jeunes œuvre dans ce sens, avec succès, depuis 40 années déjà.

Texte par M. Robert Weyland, Mise à jour par M. Paul Origer

 
 
 

William Nelson

Integer tempus, elit in laoreet posuere, lectus neque blandit dui, et placerat urna diam mattis orci. In sit amet felis malesuada, feugiat purus eget, varius mi. Nulla lectus ante, consequat et ex eget, feugiat tincidunt metus.

Jose Sanchez

Vivamus sit amet semper lacus, in mollis libero. Vestibulum ante ipsum primis in faucibus orci luctus et ultrices posuere cubilia Curae. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit.

Louis Takahashi

Sed a ligula quis sapien lacinia egestas. Fusce at massa nec sapien auctor gravida in in tellus. Class aptent taciti sociosqu ad litora torquent per conubia nostra, per inceptos himenaeos.